Les constructions bois résistent-elles au feu ?

Coquart vous répond !
1

Halte aux idées reçues : de manière générale, le bois est bien plus résistant au feu que les matériaux traditionnels de construction.

Mais pour bien comprendre, il est important de distinguer 2 concepts différents, à savoir la réaction au feu et la résistance au feu.

Le bois : une résistance plus efficace au feu

En termes de réaction au feu, le bois est effectivement un matériau combustible. Ce n'est pas le cas d'autres matériaux (parpaing, acier) qui présentent par contre d'autres réactions : dilatation ou déstructuration de molécules par exemple.

En termes de résistance au feu, le bois est particulièrement efficace. Il présente plusieurs atouts en cas de sinistre :

  • La combustion est lente (0,7 mm/mn), régulière et parfaitement prévisible, même aux températures les plus élevées. Là où une structure incombustible se serait déformée et aurait cédé très rapidement, une charpente bois résiste toujours et prévient par des craquements avant de céder.
  • La dilatation thermique est lente (environ 1/3 de celle de l'acier et du béton) Des couches supplémentaires peuvent facilement être mises en ouvre sur des murs en bois pour respecter les normes les plus exigeantes.
  • Enfin, en brûlant, le bois produit des gaz sensiblement moins nocifs que ceux dégagés par de nombreuses matières synthétiques.
    Cette particularité de résistance au feu est d'ailleurs bien connue des sapeurs-pompiers : Le bois est utilisable dans les parois coupe-feu.

Plusieurs casernes de pompiers sont construites en bois (plus de 50 % des casernes en Isère). Plusieurs bâtiments publics utilisent une structure bois, notamment pour les charpentes (gymnases, piscines, etc.).

Enfin, statistiquement, il n'y a pas plus de risques d'incendies dans une maison en bois que dans un autre type de construction. Plus que la structure, c'est surtout le mobilier, fortement combustible, ainsi que les émanations toxiques qui sont déterminants dans un sinistre.